La "dame de fer" a été construite pour l'exposition universelle de 1889, à l'époque, la demoiselle avait du rouge aux joues, puisqu'elle était revêtue de couleur rouge, ou plutôt "jaune-brun", voulue par Gustave Eiffel en 1907.
Les "liftings" de la belle Parisienne sont réguliers mais d'autres teintes ont été choisies depuis. La dernière teinte s'est déroulée en 1968 avec la pose d'un "Brun Tour Eiffel". Pas moins de 40 tonnes de peinture auront été nécessaires.
Mais après-guerre, en 1946, la Tour de 324 mètres s'était déjà refaite une beauté. Et les peintres n'hésitaient pas alors à prendre des risques. Accrochés aux poutres et poutrelles métalliques au sommet de la tour, en équilibre et en suspension, ils peignaient au-dessus du vide et de la ville de Paris. Ils étaient alors accrochés par de simples baudriers et des cordes de sécurité, installés le long des faces extérieures.
Pour sa 20e campagne de peinture, la célèbre dame de fer, va donc retrouver ses couleurs d'antan : exit, sur l'arc sud, les 19 couches de peinture précédentes dont l'épaisseur pouvait atteindre jusqu'à 3 mm.
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