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17 novembre 2018, acte un des "gilets jaunes"

17 novembre 2018, acte un des "gilets jaunes"

Il y a un an débutait le mouvement des "Gilets jaunes" à la suite de l'augmentation du prix des carburants. Retour sur cette date clé en images.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 20.09.2019 - Mis à jour le 14.11.2019
Gilets jaunes : jour de colère - 2018 - 02:10 - vidéo
 

Le soir du 17 novembre 2018, le 19-20 de France 3 consacre un long reportage sur les nombreuses manifestations qui se sont déroulées partout en France, à l'appel de différents collectifs de "Gilets jaunes". Un mouvement d'une ampleur tout à fait inédite.

La journaliste Florence Mathieux décrit les slogans lancés dans les cortèges : "Macron démission" ! Ce cri de colère, il a retenti dans plus de 600 villes."

"Le centre-ville de Bordeaux a été interdit aux voitures. Dans les rues, des jeunes, des retraités, venus dire non à la hausse du prix des carburants."

Une retraitée bordelaise exprime son désarroi : "J'ai pas les moyens de prendre ma voiture déjà… je suis venue à pieds pour manifester".

Le commentaire poursuit : "Devant l'hôtel de ville de Bordeaux, il y avait un air de révolution. Des milliers de "Gilets jaunes" ont entonnés la Marseillaise."

Le reportage nous entraîne ensuite à Dole : "dans le Jura où est née la contestation. Des barrages filtrants ont été mis en place dans une ambiance bonne enfant mais avec un mot d'ordre sans équivoque : ne pas s'arrêter-là…"

Le leader local, Fabrice Schlegel explique les motivations des manifestants : "on a de plus en plus d'impôts, de plus en plus de taxes et de moins en moins de services donc il est temps d'arrêter de grogner dans son canapé derrière sa télé. Il est temps d'agir, il est temps de se lever et oui, à Dole, nous avons été les premiers à nous lever et on sera peut-être les derniers à se coucher."

Le commentaire annonce : "Les plus radicaux envisagent dès ce soir un blocus qui paralyserait le pays."

Direction la Bretagne où plusieurs opérations escargot ont été organisées dans les principales agglomérations. "A Guingamp, on a bloqué la nationale. Les revendications vont bien au-delà du prix de l'essence."

Une femme déclare : "On ne peut plus vivre. Le coût de la vie est devenu abominable. On ne peut plus... C'est un ras-le-bol complet que sur le gasoil, sur l'alimentaire."

D'ailleurs, à Marseille, des centres commerciaux ont été la cible des manifestants au cri de "Aujourd'hui, pas d'achats" !"

A Troyes, le ton est monté. 200 manifestants ont tenté d'envahir la préfecture : "ils ont été refoulés par les CRS".

Qui sont les "Gilets jaunes" ?

Le même soir, le journal de 20h00 de France 2 tente de dresser le portrait de ces "Gilets jaunes " et pose la question "Qui sont-ils ?"

Reportage à Avignon, consacré à la mobilisation des "Glets jaunes" et à leurs revendications avec les interviews d'Arlette Moncho, cariste, 53 ans, Tony Lagrin, artisan couvreur, 30 ans, Wilfried Papa, conducteur d'engins, 40 ans, et Marie-Hélène Biancheri, retraitée 67 ans. Tous évoquent l'augmentation des carburants, mais pas seulement. Ils expriment "un ras-le-bol général" et la baisse de leur pouvoir d'achat : "on est toujours taxé"... "Je suis une retraitée révoltée". Nombreux sont ceux qui envisagent déjà faire durer le mouvement au-delà d'une journée.

Pour aller plus loin

JT de 20h00 de France 2. Carburant : la colère s'organise. Dès le 26 octobre, la mobilisation s'organise autour du ras-le-bol des automobilistes. La colère enfle sur Internet et des pages Facebook appellent à manifester le 17 novembre.

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Florence Dartois


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