Pour l'édition 1968, Eugène Christophe, un ancien coureur, réagissait sur les nouvelles pratiques du cyclisme où le dopage se généralisait. A son époque, rien de tout ça ! A la place, les coureurs carburaient "au bidon". A l'intérieur, "du thé, de l'eau de Vittel, et pour finir des fois un peu de champagne !". L'été, les cyclistes se donnaient du courage grâce au vin pétillant, et l'hiver, ils se revigoraient grâce "au cognac, sur du sucre". Et "sans exagération, bien sur !"
Un coup de pouce alcoolisé qui fait sourire aujourd'hui, surtout quand on apprend de la bouche d'Eugène Christophe ce croustillant souvenir d'un Bordeaux-Paris remporté en 1911 grâce à l'ivresse de ses adversaires : "les autres avaient exagéré [...], alors ils se sont mis à prendre du champagne, du Porto". La beuverie sur roues lui profite : "finalement, c'est moi qui ai gagné parce que mes collègues se sont enivrés, et moi je suis resté sobre, tout simplement".