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Retour sur l’âge d’or du plastique et les premières alertes écologiques

Retour sur l’âge d’or du plastique et les premières alertes écologiques

Paris accueille la seconde session de discussions sur un projet de traité international contre la pollution plastique dans le monde. La production annuelle pourrait tripler d'ici à 2060 si aucune mesure n'est prise. Le plastique a envahi notre quotidien dès les années 1960.

 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 12.11.2009 - Mis à jour le 29.05.2023
 

L'ACTU.

Du 29 mai au 2 juin, Paris accueille au siège de l'Unesco à Paris une session de discussions autour du plastique. L'objectif de ce rendez-vous est d'avancer sur un projet commun de traité international contre la pollution plastique. En effet, le constat est gravissime : depuis le début des années 2000, la production annuelle a atteint 460 millions de tonnes/an et pourrait tripler d'ici à 2060 si aucune mesure n'est prise.

Si 22% du plastique produit se trouve ensuite abandonné dans la nature, il n'est recyclé qu'à 9%. Partant de ce constat, les Nations ont décidé d'établir un traité de bonne conduite, mais les solutions proposées divergent. L'Union européenne réclame une réduction de la production mondiale, alors les Américains et les Chinois se montrent beaucoup plus réticents et demandent une augmentation du recyclage.

En tout, cinq sessions de négociations sont programmées pour aboutir à un traité international.

LES ARCHIVES.

Omniprésentes depuis une soixantaine d’années, les matières plastiques ont envahi tous les domaines de notre vie quotidienne. Produit de grande consommation, le plastique se décline à l’infini et s’est immiscé dans le domaine du mobilier et du design, dans l’industrie textile, dans le domaine de la mode et de la décoration etc. L'archive en tête d'article date de 1970, une époque où l'emballage jetable en plastique emballait. Le reportage tourné à l'occasion du premier salon des matières plastiques est édifiant. Il montrait ce que serait un monde sans ce matériau irremplaçable et tellement pratique. Il dressait un portrait élogieux de toutes les innovations effectives, et celles à venir.

Aujourd'hui, les ravages du plastique sur notre environnement et sur notre santé font la une, le plastique n'a plus la côte. En témoigne le sac plastique ou le sac de caisses, non biodégradables, difficiles à recycler et extrêmement pollueurs, qui sont désormais proscrits. Mis dans les années 1950, le plastique était présenté comme une panacée.

Du charbon à la matière plastique

En 1956, le chemin industriel de transformation qui menait de la matière première, le charbon à la matière transformée, le plastique, permettait l'obtention du fil de nylon et de plus en plus de matériaux de construction pour la maison. C'est ce que montre le reportage présenté ci-dessous.

Le plastique envahit le quotidien

En 1964, une grande vague des « majorettes » lors du salon de l'emballage. A Paris, une société marseillaise était primée pour son nouveau produit, une bouteille en plastique destinée à du vin. Un premier pas vers le tout jetable.

1966, plastique sous plastique ou les maillots de bain en délire... Des mannequins évoluent et posent dans Paris et plus particulièrement sur les quais de Seine, pour présenter les dernières tendances des maillots de bains femme (1 et 2 pièces). Le plastique s'invite très largement cette année avec notamment les créations de Paco Rabanne et Michel Tellin.

1967, douces folies : les badges, les robes en papier... Les nouveaux gadgets insolites en ce début d'année 1967 : le badge et toute une gamme d'accessoires de mode éphémères : la robe en boîte de conserve, la robe jetable en papier proposée par Paco Rabanne, les gants en plastique jetables mais également la robe de mariée d'un seul jour.

Les objets en plastique envahissent de plus en plus l'environnement de la ménagère. Mais comment fabriquent-on ces produits en plastique depuis la matière première jusqu'au produit fini ? Enquête de Michel Chevalet en 1970.

Premières alertes

1971, au problème du recyclage des bouteilles et des objets en plastique, deux ingénieurs proposent des solutions. A travers l'exemple de l'usine d'incinération de Toulouse, la combustion semble indiqué mais le recyclage d'autres produits ménagers pose problème.

1973, enquête sur l'essor des matières plastiques qui causeraient une pollution sans précédent en France. Les industriels, Messieurs Leroyer et Claude Maguin défendent ce matériau, et minimisent les éventuels problèmes de pollution liés aux déchets. Alain Leroy, Maire de Sein, parle de l'ancien système d'approvisionnement de l'île en denrées alimentaires, notamment avec des bouteilles de verre, retournées ensuite sur le continent. Il déplore l'arrivée de nouveaux déchets plastiques sur le littoral. Jacques Lopion, chargé par le gouvernement d'une étude sur cette question, envisage quelques solutions.

Le recyclage

1974, l'omniprésence du plastique dans les produits de grande consommation va bientôt générer la nécessité de gérer les déchets. Au salon "Europlastique" de Paris, de nouvelles applications du plastique étaient proposées. Un ingénieur pose les enjeux pour nos sociétés de cette nouvelle ère du plastique.

Alors que les emballages en plastique se généralisent sur les étals, des consommateurs et surtout des industriels reviennent à des emballages en carton. C'est le cas de France-Ponte en 1976 dont le Président explique les raisons qui l'amène à revenir au carton pour l'emballage des oeufs de poules.

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