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De 1969 à 2003, l'épopée du Concorde

De 1969 à 2003, l'épopée du Concorde

Il y a 20 ans, le 31 mai 2003, le Concorde effectuait son dernier vol avec Air France. Retour sur une épopée aéronautique commencée le 2 mars 1969 avec le vol inaugural de l'avion supersonique à Toulouse.

 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 02.09.2007 - Mis à jour le 30.05.2023
Le premier vol de Concorde à Blagnac - 1969 - 04:59 - vidéo
 

LES ARCHIVES.

À la fin des années 1950, l'idée d'un avion civil supersonique émergea. Britanniques, Français, Américains et Soviétiques s'engagèrent dans cette course aéronautique. Devant les coûts de développement faramineux, le 29 novembre 1962, les entreprises anglaise, British Aircraft Corporation, et française, Sud Aviation, signaient un traité de coopération. De ce consortium, était né le Concorde qui faisait son premier test le 2 mars 1969 à Toulouse. Public et journalistes avaient assisté à ce premier vol, au départ de Blagnac (Haute-Garonne), comme le montrait l'archive en tête d'article. L'aviateur André Turcat était aux commandes.

Le 1er octobre de la même année, le bolide des airs effectuait son premier passage supersonique et un an plus tard, il atteignait la vitesse de Mach 2. Le succès des différentes démonstrations provoquait un afflux de commandes pour l'avion : 74 intentions d'achats auraient été prévues par 16 compagnies aériennes. Signe de l'importance capitale du Concorde pour la France, le ministre de l'Économie et des finances de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing effectuait un vol à son bord en novembre 1969. Il s'enthousiasmait : « L'argent de la France est et sera bien utilisé. L'essentiel est que le Concorde soit un avion commercial et je pense que le déroulement actuellement des essais donne au Concorde de grandes chances d'être un succès commercial pour la France. »

Cependant, face à la crise du pétrole, les difficultés financières des compagnies aériennes, l'accident du concurrent soviétique Tupolev Tu-144 et les problèmes environnementaux, les commandes chutèrent. Seuls Air France et British Aiways restèrnt acquéreurs. Le 10 octobre 1975, le Concorde recevait son certificat de navigabilité. Le supersonique était alors construit à Toulouse, en France, et à Filton, au Royaume-Uni.

« La note de chauffage de 20 000 maisons individuelles »

Le 21 janvier 1976, que le Concorde faisait ses premiers vols commerciaux : Londres-Bahreïn et Paris-Rio. Dans un premier temps, les Etats-Unis s'opposaient à l'atterrissage du supersonique sur son territoire à cause des nuisances sonores. L'archive ci-dessous relatait ce débat et la mobilisation des anti-Concorde. Mais très vite, devant les atouts manifestes de l'avion, les autorités américaines cédèrent.

Le 24 mai 1977, le Concorde se posait à Washington DC, et le 22 novembre, sur l'aéroport new-yorkais John F. Kennedy. Air France proposait alors 6 destinations : Rio de Janeiro, Caracas, Dakar, Washington, Dallas et New-York. Seulement, face à une réussite commerciale en demi-teinte en 1980, on s'interrogeait déjà : faut-il arrêter le Concorde ? Dans l'archive ci-dessous, les arguments en faveur d'un arrêt et en sa défaveur étaient évoqués : frais financiers, consommation de carburant, ...

À partir de 1983, la compagnie réduisait ses vols commerciaux à la seule destination de New-York. Le temps de vol moyen était alors d'environ 3 heures et demie. Dès lors, Air France et British Airways proposèrent le Concorde pour des vols à la demande aux entreprises, des tours du monde, des événements médiatiques. À la suite du voyage, en 1981, du Président de la République Française en Chine à bord du supersonique, tous les voyages présidentiels lointains sont effectués en Concorde. Après des années de mise en service, le long-courrier s'avère être l'un des avions de ligne les plus sûrs.

De l'accident au retrait

Le 25 juillet 2000 le F-BTSC du vol 4590 Air France s'écrasait deux minutes après son décollage, sur un hôtel de Gonesse, en région parisienne. 113 personnes trouvèrent la mort dans cette catastrophe dont 100 passagers allemands. « La catastrophe du Concorde d'Air France » faisait la une des journaux télévisés, en témoignait l'archive ci-dessous.

Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses concluait à un accident dû à une cause extérieure, une lamelle métallique qui, laissée sur la piste, avait fait exploser les pneus de l'avion. Mais le doute sur la sécurité du Concorde avait germé. Les enquêteurs préconisaient, comme on l'entend dans l'archive ci-dessous, de suspendre le certificat de navigabilité du Concorde.

Face à la baisse du nombre de passagers depuis ce crash et le coût élevé de la maintenance, British Airways et Air France annonçaient, le 10 avril 2003, le retrait de leurs Concordes. L'arrêt du supersonique marqua alors un tournant dans l'histoire de l'aviation commerciale puisque, désormais, il fallait plus de 7 heures pour rejoindre New-York !

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