Dans un rapport rendu public mardi 15 février, l'Académie française déplore l’essor du franglais dans la communication institutionnelle. Une profusion qui pourrait à terme représenter un risque de fracture sociale et générationnelle. L'objectif de la Commission lancée en janvier 2020 par l'Académie était d'étudier la communication institutionnelle en cours depuis quinze ans. Dans leur rapport d’une trentaine de pages, ces membres - pour la plupart écrivains - relèvent notamment une «envahissante anglicisation» du français et interrogent sur ses conséquences.
De nombreux anglicismes sont en effet très utilisés. 170 nouveaux termes ou sens sont par exemple entrés dans l’édition 2022 du Petit Larousse. Parmi eux : batch cooking, click and collect ou cluster.
Ces anglicismes ne sont pas nouveaux comme le montre avec humour l'archive en tête d'article. Comme souvent, « Opinion sur rue », la chronique humoristique de Gérard Pabiot, pointait la méconnaissance des Français en matière de vocabulaire. Cette enquête-ci, menée dans la rue, s'avère particulièrement réjouissante. La question était de savoir si les Français comprenaient les anglicismes utilisés quotidiennement à la télévision.
Nous sommes le 28 avril 1984 et le trubion cathodique demande aux passants de lui donner la définition d'anglicismes courants : un « show », le « press-book », « self-control », « bookmaker », « marketing », « sponsorisé », « out », « made in France », « rumsteak », ou encore « at home ». Les passants sélectionnés par Gérard Pabiot donneront-ils la bonne définition ? Réponse en images.