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Après le tsunami du 11 mars 2011, Naoto Kan rassure les Japonais

Après le tsunami du 11 mars 2011, Naoto Kan rassure les Japonais

Naoto Kan était le Premier ministre du Japon lorsque le tsunami a ravagé la centrale de Fukushima. Il fut l'un des premiers à rassurer les Japonais. Depuis cet accident, il est devenu un militant anti-nucléaire convaincu et demande l'abandon du nucléaire.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 13.03.2018 - Mis à jour le 11.03.2021
 
Naoto Kan était le Premier ministre du Japon lorsque le tsunami a ravagé la centrale de Fukushima. Il fut l'un des premiers à rassurer les Japonais. Depuis cet accident, il est devenu un militant anti-nucléaire convaincu et demande l'abandon de cette énergie trop dangereuse pour l'humanité.

11 mars 2011, Naoto Kan gouverne le pays lorsque la centrale nucléaire de Fukushima perd trois de ses six réacteurs à la suite du terrible tsunami qui a suivi le plus puissant des tremblements de terre ayant frappé le Japon. En mars 2018, il était en visite pour une semaine en France pour donner des conférences. en effet, depuis cet accident, l'ex dirigeant nippon est devenu un militant anti-nucléaire convaincu. Il déclare désormais que l'accident de Fukushima, s'il n'avait pas été circonscrit, aurait pu provoquer l'évacuation définitive de Tokyo et de sa région, avec ses 50 millions d'habitants et détruire ainsi l'économie japonaise.

Ce 11 mars 2011, le Japon était frappé par un tremblement de terre très violent, le plus violent jamais enregistré dans ce pays : 9,1 sur l'échelle de Richter. Le séisme était suivi d'un tsunami qui allait ravager les côtes. Des vagues de près de 10 mètres de haut déferlaient sur la côte nord-est et submergeaient la centrale nucléaire de Fukushima au nord du Japon. Rapidement le Premier ministre Naoto Kan intervenait dans un bulletin spécial pour rassurer ses compatriotes. "Nous venons de créer un centre de coordination d'urgence, nous allons tout faire pour assurer la sécurité des personnes et limiter au maximum les dégâts."

Au moment où il prononçait ces paroles, on ne connaissait pas encore la gravité de l'accident nucléaire en cours. La centrale allait perdre trois de ses six réacteurs, menaçant la sécurité du Japon.

D'autres déclarations :

Le 15 mars, Naoto Kan parle désormais de"péril" et annonce que "la population autour de Fukushima a été évacuée".

Le 29 mars, le Premier ministre déclare "La situation est telle que nous ne pouvons pas être optimiste. Le gouvernement est en alerte maximum pour gérer les problèmes."

Le 2 avril, il se rend à Fukushima où les techniciens ont découvert des fuites qui s'écoulent dans l'océan sans que l'on puisse les stopper...

Le 6 août 2011, le "très impopulaire Premier ministre" annonce sa volonté pour l'avenir "Je réduirai la dépendance du Japon envers l'énergie nucléaire, avec pour objectif la création d'une société qui ne dépendra pas de l'énergie nucléaire".

Quatre ans après la catastrophe, le 11 août 2015, le Japon annonce la relance du nucléaire. Les Japonais sont majoritairement hostiles et manifestent, parmi eux Naoto Kan : "Nous ne pouvons pas prévoir les accidents et pourquoi ils arrivent mais ici toutes les mesures de sécurité n'ont pas été prises".

Regardez les images de la catastrophe : 

Pour aller plus loin :

20 heures de F2 : Crise nucléaire au Japon : les réfugiés de Fukushima. Reportage. Deux cent mille personnes ont été évacuées dans un périmètre de vingt kilomètres autour de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima, au Japon. Les autorités procèdent à des contrôles de radioactivité.Un commentaire sur des images factuelles alterne avec les interviews d'un militaire et de réfugiés. (14 mars 2011)

20 heures de F2 : Crise nucléaire au Japon : Fukushima devient une ville déserte. Reportage. Fukushima est devenue une ville morte, après les incidents survenus dans la centrale nucléaire. De nombreux habitants ont décidé de partir. Face aux risques élevés de nouvelles fuites radioactives, les autres ont été contraints d'évacuer les lieux.Un commentaire sur des images factuelles alterne avec les interviews d'habitants de la région de Fukushima, et d'un ressortissant français. (15 mars 2011)

20 heures de F2 : la zone de confinement autour de Fukushima. Reportage dans la zone de confinement autour de la centrale nucléaire de Fukushima (Japon) où la population locale vit dans l'angoisse d'une irradiation et d'une explosion nucléaire. Dans une zone de 20 à 30 kilomètres autour de la centrale, il existe une bande tampon de 10 kilomètres où la fuite a été recommandée mais l'évacuation n'a pas été rendue obligatoire. Beaucoup des habitants ont fui sauf les plus âgés, les plus faibles ou les plus pauvres. Les autorités locales se sentent complètement abandonnées et se plaignent d'être maintenues dans l'ignorance. Commentaire sur des images factuelles entrecoupé par les interviews de Katsunobu Sakurai (maire de Minamisouma, village proche de Fukushima) et d'habitants. (17 mars 2011)

20 heure de F2s : Japon : images de la zone interdite à Fukushima. Reportage consacré aux conséquences du tsunami qui a frappé la centrale de Fukushima au Japon. Une zone d'exclusion de 20 km autour de la centrale a été décrétée par les autorités japonaises à cause des radiations dues à l'explosion d'un réacteur nucléaire. Commentaire sur images prises par deux journalistes japonais qui ont bravé les interdits et se sont aventurés dans la zone d'exclusion.(10 avril 2011)

Florence Dartois


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