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Akira Kurosawa, entre Japon et Occident

Akira Kurosawa, entre Japon et Occident

Le 6 septembre 1998, Akira Kurosawa décédait à l’âge de 88 ans. Il fut le premier cinéaste à s'intéresser autant au passé de son pays, à dépeindre les grandes batailles et à mettre à l'honneur son folklore et ses coutumes. Un intérêt pour le Japon, nourri de culture occidentale...


Par la rédaction de l'INA - Publié le 05.09.2018 - Mis à jour le 05.09.2018
Michel Mesnil et Max Tessier sur Kurosawa - 1980 - 02:55 - vidéo
 
Il y a vingt ans, le 6 septembre 1998, Akira Kurosawa décédait à l’âge de 88 ans. C’est en 1941, pendant la Seconde guerre mondiale qui opposait son pays aux Etats-Unis, que le réalisateur japonais commençait sa carrière, marqué par la mort tragique de son frère. En 1950, avec la sortie du film Rashomon, remarqué par la critique internationale, il inscrivait son nom dans les annales du cinéma nippon.

De nombreux chefs-d’œuvre allaient suivre. Une œuvre impressionnante, au fil de laquelle Kurosawa a pu comme personne avant lui illustrer l’histoire de son pays, ses traditions, ses coutumes, ses batailles. Réalisateur éminemment japonais donc, et en même temps, nourri de culture occidentale, passionné par sa littérature et sa musique.

C'est lors de la sortie du film Kagemusha, l'ombre du guerrier, en 1980, qu'Antenne 2 consacre un débat autour de ce réalisateur qui vient encore d'éblouir le Festival de Cannes, remportant la palme d'or (ex aequo avec Que le spectacle commence, de Bob Fosse).

Michel Mesnil, professeur et spécialiste du maître japonais, nous apprend les "attaches occidentales de Kurosawa" : "il y a peut-être même des attaches métaphysiques occidentales, (...) une partie de pensée chrétienne s'exprime chez Kurosawa". 

Une passion pour Dostoïevski et Shakespeare

Pour la journaliste et critique de cinéma France Roche, l'influence occidentale de Kurosawa se comprend aussi à travers ses références littéraires, matrices de certains de ses films, avec, en premier lieu, une passion pour Dostoïevski et Shakespeare.

Mais cette inspiration n'est pas à sens unique. Comme le rappelle France Roche, Akira Kuroswa aura été aussi une formidable source d'inspiration pour le cinéma occidental.

De son oeuvre découleront deux grands films : Les sept mercenaires (1960), de John Sturges, inspiré de son film Les Sept Samouraïs (1954), et Pour une poignée de dollars (1964), de Sergio Leone, l'un des premiers films du genre "Spaghetti", inspiré de son film Yojimbo (1961).


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