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2009, enquête sur le business du ramadan dans les grandes surfaces

2009, enquête sur le business du ramadan dans les grandes surfaces

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit « choqué à titre personnel » par les rayons halal et casher des supermarchés, jugeant que « c'est de cette manière que commence le communautarisme ». En 2009, un reportage de F2 enquêtait sur le business autour du ramadan.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 21.10.2020 - Mis à jour le 21.10.2020
Le business du ramadan - 2009 - 01:48 - vidéo
 
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit « choqué à titre personnel » par les rayons halal et casher des supermarchés, jugeant que « c'est de cette manière que commence le communautarisme ». En 2009, un reportage de F2 enquêtait sur le business autour du ramadan. A l'occasion de cette importante fête du calendrier musulman, une grande surface consacrait un large rayon à ce qu'elle choisissait de présenter comme des « produits orientaux ».

Différentes clientes, interrogées, reconnaissent trouver dans le supermarché « de tout », à un « prix raisonnable ».

Une satisfaction pour la clientèle, mais aussi pour les responsables du magasin. Une employée indique que cette proposition de plus en plus de produits halal est « bien pour l'enseigne, puisque ça [nous] fait de la clientèle pour des périodes bien déterminées, donc tout le monde y trouve son compte. »

Le reportage nous apprend que « pendant le mois du Ramadan, certaines grandes surfaces réalisent 7% de leur chiffre d'affaire uniquement avec les produits destinés aux musulmans.» 

Mais selon un responsable du magasin, d'autres clients profitent également de ces produits. La religion n'est pas la seule motivation de ce succès des produits orientaux : « On double notre chiffre d'affaire sur tout ce qui est produits pour le Ramadan. Après, il faut dire aussi qu'il y a une clientèle qui n'est pas musulmane qui achète aussi ces produits. » 

La magasin a en tout cas choisi de ne pas nommer directement son rayonnage en référence à la religion, ou à la fête du ramadan, en optant pour l'appellation plus vague de « produits orientaux ». Une démarche qui s'explique, selon Jean-Christophe Desprès, consultant en communication multi-culturelle chez Sopi Communication, par la volonté de ne pas trop afficher le lien entre ces produits et la religion musulmane : « On tourne autour du pot, et on est encore dans une attitude d'hésitation, d'un côté on se dit qu'il y a une opportunité commerciale mais de l'autre côté que va en penser Madame Michu ? »

En 2009, selon l'enquête de F2, le marché du Halal « progressait de 15% chaque année. » 


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