L'ACTU.
Second tour, le 8e film d'Albert Dupontel est sorti mercredi 24 octobre. Au casting, le réalisateur lui-même, ainsi que Cécile de France et Nicolas Marié. L'intrigue de ce nouveau film se déroule dans le monde des médias et de la politique, en pleine élection présidentielle.
Comme à chaque sortie de long métrage, l'acteur-réalisateur va devoir se plier à l'exercice de la promotion et répondre à de nombreuses interviews. Un conseil pour les confrères : il vaut mieux avoir vu ses films avant de l'interroger. Exemple avec cette interview en direct en 2009 par Laurent Bignolas.
L'ARCHIVE.
Le 14 octobre 2009, le journaliste de France 3 devait en effet interviewer Albert Dupontel pour le 19/20. Ce dernier n'était pas en plateau, mais en duplex depuis le festival du film de Beauvais. Le réalisateur présentait son nouveau film, Le vilain. Mais l'entretien n'allait pas se passer comme prévu, débutant plutôt mal, puisque Laurent Bignolas s'excusait de ne pas avoir vu le film. Un aveu qui a eu des conséquences immédiates sur l'humeur du comédien.
Pourtant, tout avait bien commencé, avec une introduction courtoise de Laurent Bignolas : « Albert Dupontel bonsoir ! Pardon pour commencer de ne pas avoir eu le temps de voir votre film. Je regrette, mais je peux vous dire que j'en ai déjà beaucoup entendu parler. »
Visiblement mécontent, Albert Dupontel répond de mauvais gré, notamment à la première question ironique du journaliste qui concernait le titre du film, Vilain et qui faisait maladroitement un parallèle avec le supposé mauvais caractère de l'acteur. Bien évidemment, cette mise en bouche n'a pas détendu l'atmosphère, loin de là. Après un lourd silence, Albert Dupontel, le visage impassible, ses yeux noirs fixant l'objectif de la caméra, répond par un bref et définitif, « non, pas du tout, non ».
Le journaliste tente de mener l'interview tant bien que mal en lui demandant ce qui l'avait motivé à réaliser ce film, à choisir Catherine Frot comme partenaire ou en l'interrogeant sur la difficulté à concilier jeu et réalisation. Sourire sarcastique en coin, jambes agitées trahissant sans doute son agacement et voix blanche, Albert Dupontel répond à peine, jusqu'à quitter l'interview en plein direct, après avoir exprimé son courroux.
Fair-play, Laurent Bignolas termine ainsi : « C'est amusant ce qui peut se passer sur un plateau de télévision. Et nous allons nous quitter là-dessus. Il ne me reste plus qu'à vous remercier. »
Le 24 octobre 2023, dans l'émission « C'est à vous », Albert Dupontel a revu cette archive et a confié qu'à la suite de cette interview mémorable, il avait été reçu une nouvelle fois par Laurent Bignolas, finalement « très gentil ». Le journaliste avait en effet eu le temps de regarder le film, l'avait beaucoup aimé et, racontait Albert Dupontel, cette fois, l'interview s'était bien déroulée ! Nous avons retrouvé cette seconde interview, elle est à regarder ci-dessous et, effectivement, l'ambiance est beaucoup plus conviviale !
Interview d'Albert Dupontel à propos du fil «Le vilain »
2009 - 04:32 - vidéo
Pour aller plus loin
13 heures : Albert Dupontel évoque son rapport à la politique. Pourquoi il ne vote pas. « Je ne vote pas et je l'assume, je voterai le jour où les votes blancs seront validés (...) il ne faut pas que les politiques se plaignent si on ne vote pas, c'est à eux de nous intéresser à la politique... ». (20 septembre 2006)
13 heures du 20 septembre 2006 : Albert Dupontel parle de son personnage dans le film Président.
