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2008 : la chute de Bernard Madoff, l'escroc aux 50 milliards de dollars

2008 : la chute de Bernard Madoff, l'escroc aux 50 milliards de dollars

Bernard Madoff, dont la gigantesque escroquerie avait été révélée lors de la crise financière de 2008, est mort mercredi 14 avril à l'âge de 82 ans. Condamné en 2009, il purgeait une peine de 150 ans de prison. Retour sur sa chute, en décembre 2008. 


Par la rédaction de l'INA - Publié le 14.04.2021 - Mis à jour le 15.04.2021
 

C'est le plus grand criminel financier de ce début du XXIe siècle qui est décédé mercredi 14 avril. Bernard Madoff purgeait depuis 2009 une peine de 150 ans de prison pour avoir organisé l'une des plus importantes escroqueries que le monde de la finance aie jamais connues. Depuis son immeuble du Lipstick Building, en plein coeur de Manhattan, ce financier, qui avait commencé sa carrière dans les années 1960 en gravissant rapidement les échelons, allant jusqu'à occuper le poste de président non exécutif du Nasdaq, organisait à partir des années 1990 une large escroquerie reposant sur la "pyramide à la Ponzi". 

Le reportage de France 2 du 15 décembre 2018 résumait ainsi sa méthode : « Bernard Madoff utilisait l’argent placé par les nouveaux clients pour payer les anciens, et ainsi de suite. Un nouvel investisseur pris dans ses filets remboursait les autres sans le savoir. Un circuit voué à s’effondrer le jour où les clients devenus soupçonneux ont tous réclamé leur argent en même temps. » 

En septembre 2008, la faillite de la banque Lehman Brothers de New York entraîne la pire crise financière depuis le krach boursier de 1929. La confiance dans le système s'effondre, des milliers de particuliers souhaitent récupérer dans l'urgence leur épargne. L'escroquerie gigantesque de Bernard Madoff est alors mise à jour, selon le journal "Le Monde", elle est révélée aux autorités financières à l'automne 2008 par ses deux fils, non complices. 

Parmi les victimes, de nombreuses personnalités, comme Steven Spielberg, John Malkovich, ou en France, Daniel Hechter. Mais également des institutions financières, des banques, des fondations, comme celle de l’écrivain et lauréat du prix Nobel de la paix Elie Wiesel, dont la fondation, selon "Le Monde", a perdu 15,2 milliards de dollars dans l’affaire.


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