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2007, Valéry Giscard d'Estaing sur le pouvoir et la présidence

2007, Valéry Giscard d'Estaing sur le pouvoir et la présidence

Journée de deuil national aujourd'hui pour honorer la mémoire de Valéry Giscard d'Estaing. Une minute de silence a été organisée ce mercredi à 12 heures dans plusieurs institutions. L'ancien président de la République revient ici sur son propre parcours vers le pouvoir.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 16.09.2020 - Mis à jour le 09.12.2020
 
Une minute de silence a été organisée ce mercredi à 12 heures dans plusieurs institutions et les drapeaux des bâtiments officiels seront mis en berne. 

Comment accède-t-on aux postes de pouvoir et à la présidence ? L'ancien président de la République revient ici sur son propre parcours de haut fonctionnaire jusqu'à la plus haute marche du pouvoir.

Le 2 avril 2007, sur le plateau de Complément d'enquête, Benoît Duquesne s'entretient avec Valéry Giscard d'Estaing à l'occasion de la sortie du troisième tome de ses mémoires intitulé Le pouvoir et la vie. L'occasion pour l'ancien président de la République française d'évoquer justement cette quête de pouvoir, une quête commune à tous les hommes politiques et qui l'a menée lui, à l'Elysée.

Benoît Duquesne lui demande en premier lieu quand il a commencé à penser à la présidence ?

"Je n'y ai pas beaucoup pensé parce que, comme ma première vocation, entre guillemets, quand j'étais à côté, c'était l'ENA, c'était la fonction publique, la haute fonction publique. Pour illustrer les choses, c'est vraiment un exemple, je me voyais éventuellement gouverneur de la Banque de France, quelque chose comme ça, enfin des grands postes de la vie publique. Et c'est parce que j'ai été au cabinet du ministre des Finances, qui était très brillant d'ailleurs, qui s'appelait Edgar Faure, que je suis entré dans la politique, parce qu'il a dissous le Parlement – c'est d'ailleurs une erreur mais bon -  il plaisante, "on ne peut pas dire que ce soit généralement des succès… et reprend, il a dissous le Parlement et à ce moment-là, dans le département d'origine le Puy-de-Dôme, il avait une circonscription vacante.  Et il s'est dit, je vais le présenter à ce moment-là".

 "Ce qui m'intéressait... c'était de gouverner"

Le journaliste lui demande si très vite, on pense à la plus haute marche ?

"Non, je crois qu'il y en a mais pas moi. Ce qui m'intéressait, c'est toujours la même chose. C'était de gouverner, c'est ça le point. Ce n'est pas d'exercer des fonctions pour les fonctions. Je n'ai pas eu, je crois à cet égard-là, beaucoup de vanité : gouverner. Alors comme haut fonctionnaire, j'avais vu ce que l'on pouvait faire. Mais j'avais vu aussi la limite. Il y a au-dessus... Et je me suis dit que finalement, le pouvoir est politique donc je voulais accéder au gouvernement, d'ailleurs, ma vie publique en fait, c'était une vie de gouvernement".


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