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2006, Christophe Deloire décrypte son livre "Sexus politicus"

2006, Christophe Deloire décrypte son livre "Sexus politicus"

Sexe et politique, un tandem classique en politique, que certains n'hésitent pas à utiliser pour évincer leurs opposants. En 2006, à l'occasion de la sortie du livre "Sexus politicus", Christophe Deloire, l'un des co-auteurs, revenait sur les liaisons dangereuses de la classe politique.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 14.02.2020 - Mis à jour le 14.02.2020
Christophe Deloire - 2006 - 08:41 - vidéo
 

Le 14 septembre 2006, dans Les 4 vérités de Télématin, Françoise Laborde reçoit Christophe Deloire, journaliste au magazine Le Point, et co-auteur avec Christophe Dubois de Sexus politicus (Albin Michel), livre à propos du sexe et de la politique. Un livre réalisé avec le concours de plus de 200 témoins.

Le journaliste commence par décrire le lien dans l'histoire entre l'Elysée et sexualité, et plus généralement, la relation entre fonction politique et séduction. Il cite une phrase prononcée par Henry Kissinger, conseiller de Richard Nixon : "Le pouvoir est l'aphrodisiaque absolu."

Christophe Deloire souligne que beaucoup d'hommes politiques considèrent "que pour conquérir le pouvoir, il faut déjà conquérir les femmes…. Pour séduire le corps électoral, il faut séduire le corps des électrices".

Il évoque ensuite les alcôves qui existaient au Parlement autrefois et cite la phrase qu'aurait prononcée Dominique de Villepin : "Un homme politique, c'est quelqu'un qui a sa femme en province et sa maîtresse à Paris."

Christophe Deloire décrit ensuite la relation de séduction qui peut exister entre les femmes journalistes et les hommes politiques : "Jacques Chirac, en 1974, a failli quitter Bernadette pour une journaliste du Figaro et trente ans plus tard, pendant l'absence de Cécilia, Nicolas Sarkozy a passé son temps avec une autre journaliste du Figaro."

Françoise Laborde l'interviewe ensuite sur la discrétion des médias, notamment dans "l'affaire Mazarine" pour François Mitterrand. Lui relève un paradoxe entre la liberté de ton et les conversations de salon et ce qui arrive jusqu'au grand public "Ça on n'en parlait jamais."

Ils évoquent ensuite la mobilisation de l'appareil d'Etat et notamment des RG, qui sont bien entendu au courant des petits secrets des hommes politiques : "La police surveille les mœurs des hommes politiques… Les ministres de l'intérieur ont comme ça des notes, avec des détails d'ailleurs parfois un peu frelatés. Il y a des archives à la préfecture de police, dans les archives de la place Beauvau, qui le cas échéant, un jour, peuvent servir parce que dans la République, et ça c'est la face sombre du sujet, on se sert beaucoup de ces affaires là… pour tenter d'atteindre les adversaires."

C'est finalement dans les rangs des mêmes partis que l'on se sert de ce type d'informations, souvent au moment des élections présidentielles "qu'on se sert de ces choses-là. D'ailleurs, confie-t-il, en ce moment, les gens ont des dossiers sous le coude". Il cite quelques noms : "Tout ça est destiné à déstabiliser des personnages. En France, si vous voulez ennuyer quelqu'un, vous envoyez des photos compromettantes de monsieur à madame et pendant quelques temps, ce monsieur sera un peu moins méchant à votre égard. Sarkozy a beaucoup accusé les Chiraquiens et les gens proches de l'Elysée de s'être servis de ses déboires conjugaux contre lui."

Pour terminer, il évoque la droiture des de Gaulle et le rôle des épouses dans la vie politique de leurs époux.


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