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2005, Jean-Pierre Raffarin dénonce la "négative attitude" des Français

2005, Jean-Pierre Raffarin dénonce la "négative attitude" des Français

Emmanuel Macron, en déplacement à Amiens, a déploré jeudi, devant les étudiants, que la France soit un "pays trop négatif". Avant lui, en 2005, en plein conflit social sur les 35 heures, Jean-Pierre Raffarin dénonçait lui aussi la "négative attitude".


Par la rédaction de l'INA - Publié le 22.11.2019 - Mis à jour le 22.11.2019
 
A quelques jours de la grève du 5 décembre, Emmanuel Macron, en déplacement à Amiens, a déploré, devant les étudiants, que la France soit un "pays trop négatif". Avant lui, en 2005, en plein conflit social sur les 35 heures, Jean-Pierre Raffarin avait déjà dénoncé la "négative attitude" des Français.

5 février 2005, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin se trouve plongé en plein affrontement avec les syndicats, à propos des 35 heures et de la réforme de l'Education Nationale. Les Français manifestent. A l'époque, l'homme politique utilise à plusieurs reprises l'expression "positive attitude" en opposition, selon lui, à la "négative attitude" ambiante. Figé, sur ses positions, le Premier ministre affirme alors que les grèves ne changeront rien aux réformes.

Cette "positive attitude", à l'origine d'une polémique avec les syndicats, avait débuté sur le plateau de Vivement Dimanche, le 23 janvier 2005.

Ce reportage du 20 heures de France 2, du 5 février suivant, relate l'affaire. La journaliste précise que : "C'est en entendant Lorie chanter chez Michel Drucker "Positive attitude" que Jean-Pierre Raffarin avait révélé sa méthode." Dans cet extrait de l'émission, le Premier ministre l'affirme : "La positive attitude, c'est une question presque de philosophie. On n'a pas le droit d'être désespéré ! "

Le commentaire poursuit : "Alors forcément, aux yeux du Premier ministre, les manifestants de samedi dernier étaient loin d'avoir adopté cette "positive attitude". Notamment les syndicats d'enseignants, vent debout contre la réforme de l'Education nationale."

La journaliste explique que, sur France Inter, ce 5 février, Jean-Pierre Raffarin a réitéré ses propos : "les syndicats dont on parle aujourd'hui, ils sont d'accord pour l'union du "non" mais ils ne sont pas d'accord pour une union du "oui". Ils ont une "négative attitude", ils n'ont pas une positive proposition."

Le reportage donne ensuite la parole aux intéressés : "A la "négative attitude", les syndicats répondent : "sourdingue attitude" ou autre formule".

Dans son bureau, Gérard Aschiéri, secrétaire général FSU ironise : "Moi je dirais presque "autiste attitude". C'est-à-dire quelqu'un qui ne veut pas entendre et intégrer ce que disent les autres."

"La positive attitude", affirme Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF : "C'est fini. D'ailleurs Raffarin lui-même arrête puisqu'il nous fait la "peur attitude".

Sur des images de l'hémicycle, la journaliste conclut : "Après cette bataille de mots, une certitude : personne ne changera d'attitude. La majorité votera demain l'assouplissement des 35 heures à l'Assemblée nationale et les syndicats seront de nouveau dans la rue dans les jours qui viennent."

Pour aller plus loin

Jean-Pierre Raffarin "Notre route est droite mais la pente est forte" (Dîtes-le avec l'ina)

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