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2005, aux "Portes du soleil", on surveillait déjà les skieurs

2005, aux "Portes du soleil", on surveillait déjà les skieurs

Le gouvernement a averti : il sera interdit d'aller skier en Espagne ou en Suisse à Noël. Des contrôles aux frontières devraient être mis en place. Dans les Alpes, au domaine des Portes du soleil, dès 2005, une brigade franco-suisse effectuait des contrôles réguliers des skieurs.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 03.12.2020 - Mis à jour le 03.12.2020
Le domaine des Portes du soleil - 2003 - 04:40 - vidéo
 

25 janvier 2003, le JT régional des Alpes propose un reportage réalisé sur le domaine des "Portes du soleil", le plus grand des Alpes : 14 stations de skis (6 stations suisses dont Champéry et Morgins et 8 stations françaises dont Avoriaz, Morzine et Chatel). 210 remontées mécaniques sur 400 km2 et plus de 100 000 lits.

A l'époque, on surveille déjà étroitement les pistes, non pas pour interdire aux Français de skier... mais pour stopper la contre-bande et limiter les sorties illégales de devises. Guy Kawezinski, pisteur-patrouilleur, présente le domaine. A perte de vue, des montagnes côté Suisse, et côté France : "on est cernés par la Suisse…".

Georges Mariétan, maire de Champéry (Suisse) raconte la genèse du projet de regroupement international des stations de sports d'hiver, "Nous avons du côté suisse une longue tradition de contrebande… beaucoup de Suisses se sont familiarisés avec les pistes françaises et se sont dits que finalement, ces pistes pourraient aussi permettre de constituer un domaine skiable beaucoup plus grand". Ainsi est née l'idée des "Portes du soleil.

Oui mais voilà, la Suisse ne fait pas partie de l'Europe, il a donc fallu crér des brigades de contrôle "c'est ce qui vaut aux skieurs des "Portes du soleil" de rencontrer, au pied des télésièges, des hommes en bleu qui tournent gris-vert à l'arrivée".

Jean Moix, garde-frontière suisse, explique l'organisation des contrôles dans le domaine skiable, "tout ce que le skieur doit avoir, c'est les papiers d'identité".

Jean-Pierre Calvet, président de l'association "Les Portes du soleil", décrit les contraintes liées aux formalités administratives dues à l'activité internationale du domaine skiable, "les douanes sont là bien-sûr pour contrôler les échanges, de personnes ou de matériel. Une alternance de déclarations saisonnière, pour le matériel et journalière pour les déplacements occasionnels".

Une collaboration complexe donc mais qui reste fructueuse comme le confirme Jacques Nantermod, directeur des remontées mécaniques à Morgins (Suisse), à propos de la cohabitation française et suisse, des recettes et de la répartition des revenus. Un choc des cultures ? "On a l'habitude mais il a quelques différences, il faut le reconnaître".

Le domaine, c'est aussi un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros (100 millions de francs suisses). Un pactole qui passe et repasse les frontières, réparti entre les 14 stations selon les gains dans chaque station. Jacques Nantermod précise, "de bonnes pistes amènent du monde sur les stations donc il y a peut-être une station qui perd un peu. A la fin du décompte, c'est les masses qui transitent entre les pays ou les stations".


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