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2000, sur le tournage de "Merci pour le chocolat" de Claude Chabrol

2000, sur le tournage de "Merci pour le chocolat" de Claude Chabrol

France 3 continue son cycle Claude Chabrol avec la diffusion à 13h50 ce vendredi du film "Merci pour le chocolat". Retrouvons le réalisateur et ses comédiens sur le tournage du long métrage au bord du lac Léman en Suisse.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 18.06.2020 - Mis à jour le 18.06.2020
Tournage Claude Chabrol - 2000 - 02:31 - vidéo
 

Le 30 mars 2000, le JT de 20h00 de France 2 diffusait un reportage sur le tournage du dernier film du plus hédoniste, et gourmand des réalisateurs… Claude Chabrol.

En Suisse, au bord du lac Léman, le cinéaste de 70 ans tournait son 52ème film dans lequel il réunissait son actrice fétiche Isabelle Huppert et un petit nouveau, Jacques Dutronc. Le film Merci pour le chocolat était tourné dans une maison appartenant à David Bowie à Lausanne, avec vue sur le lac Léman.

Sur le plateau, Claude Chabrol concentré lance un puissant "Partez", Jacques Dutronc assis devant un piano joue le rôle d'un virtuose. Claude Chabrol, fumant la pipe et sa fille Cécile Maistre s'activent sur le plateau. Depuis Violette Nozières, c'est la 6e fois que Chabrol dirige Isabelle Huppert. Une collaboration qu'elle aime avoue-t-elle, "C'est toujours un bonheur de le voir faire et puis de vivre à ses côtés pendant deux mois régulièrement. C'est toujours quelque chose que j'attends avec beaucoup d'impatience."

"L'Univers feutré d'une famille bourgeoise protégée par la mystérieuse Mika, Isabelle Huppert, riche héritière des chocolats Muller, va se révéler peu à peu sous une autre facette avec l'arrivée d'une jeune fille à la recherche de ses origines..."

Cette jeune femme, c'est Anna Mouglalis, elle aussi nouvelle venue dans la famille cinématographique de Chabrol. Elle donne la réplique au chanteur-acteur, "je viens d'apprendre que je suis peut-être votre fille. - Vous n'êtes pas ma fille, je n'ai jamais eu de fille ! C'est une imbécile d'infirmière… ", "Je sais, mais on aurait pu nous échanger. Mais on n'a pas. C'est votre père qui m'a m'expliqué ce qui s'était passé. Un homme remarquable..."

Le commentaire reprend : "une histoire entre polar et drame psychologique mâtiné de perversité."

Claude Chabrol définit l'intrigue de son film avec un rire jovial : "pour pouvoir l'exprimer cette perversité, je me suis aperçu qu'il fallait que je tourne d'une manière un peu perverse moi-même. Donc, le film va être assez pervers".

"Et pourtant, si le cinéaste nous entraîne depuis un demi-siècle à travers des énigmes souvent inquiétantes, voire macabres, précise de commentaire, l'homme, lui, a besoin d'être rassuré. Sa femme Aurore est sa script depuis trente ans et sa première assistante n'est autre que sa fille Cécile. Chabrol aime travailler en famille, une famille qui ne cesse de s'agrandir".

Pourtant lui pense se renouveler à chaque filme et c'est presque candidement qu'il avoue ,"J'ai toujours l'impression de faire des trucs que j'ai jamais fait, mais tout le monde trouve que ça ressemble au précédent", confesse-t-il goguenard.

La journaliste de conclure, "il en a entendu d'autres, Chabrol. Et ce n'est pas ce qui l'empêchera de continuer à tisser sa toile autour de la comédie humaine".


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