Cette découverte, qui concerne alors une jambe du train d'atterrissage gauche et des éléments de carlingue, intervient deux ans après qu'un pêcheur marseillais, Jean-Claude Bianco, a remonté dans ses filets le 7 septembre 1998 une gourmette aux initiales d'Antoine de Saint-Exupéry. Une découverte dont l'authenticité est alors mise en doute par la famille de Saint-Exupéry.
La découverte des débris de l'avion permet donc d'accréditer la thèse de Jean-Claude Bianco. Les restes de l'appareil seront remontés entre le 1er et le 3 septembre 2003, après deux ans de tractations auprès du gouvernement français pour en obtenir l'autorisation. Il faut encore attendre le 7 avril 2004 pour que ces vestiges soient formellement identifiés. Le mystère de l'emplacement de l'épave du P-38 Lightning de l'écrivain pilote est alors définitivement résolu.
Le mystère plane encore sur les circonstances exactes de sa mort. Le 31 juillet 1940, Saint-Exupéry décolle de Borgo, en Corse, territoire déjà libéré du joug allemand. Il part pour une mission de reconnaissance aérienne au dessus de la vallée du Rhône pour y prendre des photos afin de préparer le débarquer allié de Provence du 15 août 1944.
En 2008, un ancien pilote de la Lutwaffe, Horst Rippert, déclare avoir été celui qui a abattu l'avion de Saint-Exupéry, ajoutant : « Si j'avais su qui était assis dans l'avion, je n'aurais pas tiré. Pas sur cet homme. » Cependant, aucune preuve formelle ne venant appuyer ce témoignage, les circonstances exactes de sa mort restent encore à ce jour sujettes à caution.