« On peut dire que je suis optimiste, parce que je crois à la force de la vie. Je crois que nous, êtres humains, nous avons beaucoup plus de moyens que nous le pensons pour inverser des situations qui nous semblent dramatiques, qui nous paraissent sans issue. Nous sommes parfaitement capables de trouver de nouvelles issues. Nous en avons le pouvoir. Et mon rôle ne consiste pas à dire : je suis pessimiste ou je suis optimiste, mais à essayer en quelque sorte à mon modeste niveau d’aiguillonner un petit peu les consciences pour dire : écoutez, non, vous voyez le bateau coule, mais nous sommes capables de le colmater, nous sommes capables d’écoper, nous sommes capables de redonner une direction et un sens à cette démarche complètement ivre, de cette planète ivre dont on ne sait plus où elle va, nous pouvons parfaitement redonner un sens ».
En 1981, Pierre Rahbi livrait un autre plaidoyer pour un retour à la sobriété : « La pauvreté à mon avis, actuellement, est une valeur de bien-être. Tant qu’on considérera à mon avis la pauvreté comme quelque chose de similaire à la misère, on ne comprendra pas que la pauvreté, c’est le rapport que je puis avoir avec ce qui m’est nécessaire, sans outrepasser mes besoins, pour garder la maîtrise de ce que je suis et de ce que je dois gérer. Et il n’y a que de cette façon que peut éclore une certaine joie, je ne dis pas le bonheur béat, il ne faut pas se faire d’illusion, mais une joie relative ».