Le 2 septembre 1988, reçue dans les Actualités régionales d'Île-de-France, Véronique Cayla alors directrice de la Vidéothèque de Paris, évoquait ce fonds d'archives audiovisuelles entièrement consacré à la capitale, qu'elle qualifiait avec humour de, "royaume du zappeur…". Un lieu ouvert à tous et situé dans le trou des Halles.
Le centre recelait "1300 heures de films, soit 2500 documents, que ce soit des actualités contemporaines, des films de fiction ou des documentaires qui ont Paris comme sujet ou comme cadre".
"Le seul critère c'est … Paris réel, Paris mythique, Paris en décor ou Paris reconstitué ou tourné sur le vif…"
Véronique Cayla évoquait ensuite les difficultés de la constitution de ce catalogue dans lequel on pouvait trouver des archives de diverses provenances, notamment de l'Ina ou de producteurs indépendants. Elle précisait que cet "objet" avait été conçu "pour que chacun utilise enfin l'audiovisuel comme on se sert d'un livre"
Son rêve d'alors était d'acquérir les droits du film Un Américain à Paris, ce qui s'avérait encore difficile.
Particuliers et professionnels commençaient déjà à déposer leurs films sur Paris. Ouverte en août, la vidéothèque proposait pour la rentrée 1988, une thématique axée autour des arrondissements parisiens.
Véronique Cayla, 70 ans, a occupé par la suite plusieurs hauts postes de direction à la tête du Centre national du cinéma, puis d’Arte, qu’elle a quittée cet été. L'objectif du tandem Cayla-Tolédano élu à la tête de l’Académie des Arts et techniques du cinéma en remplacement d’Alain Terzian qui la dirigeait depuis 2003, est de pacifier une institution en crise depuis la dernière cérémonie. Roman Polanski, visé par des accusations de viol, avait alors remporté le César du meilleur réalisateur pour son film J’accuse.
