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1979 : la verrerie de Cognac, un des fleurons de Saint-Gobain

1979 : la verrerie de Cognac, un des fleurons de Saint-Gobain

Le quotidien "Libération" revenait ce lundi 19 juillet sur la situation sociale tendue au sein de l'usine de verrerie de Cognac, en Charente. A cette occasion, nous avons retrouvé un beau reportage qui illustre l'activité de l'usine en 1979.

 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 20.07.2021 - Mis à jour le 20.07.2021
Usine de Saint Gobain - 1979 - 03:35 - vidéo
 
Le quotidien "Libération" revenait ce lundi 19 juillet sur la situation sociale tendue au sein de l'usine de verrerie de Cognac, en Charente. A cette occasion, nous avons retrouvé un beau reportage, en 1979, époque où l'usine appartenait encore au groupe Saint-Gobain.

Le quotidien "Libération" revenait ce lundi 19 juillet sur la situation sociale tendue au sein de l'usine de verrerie de Châteaubernard, dans la banlieue de Cognac (Charente). En juin 2020, son propriétaire, Verallia, annonçait un plan social prévoyant la suppression de 130 postes en France, dont 80 dans l'usine de Cognac. Un plan social justifié selon la direction par un problème de « compétitivité » par rapport à d'autres usines européennes et une « surcapacité industrielle dans l'Hexagone », malgré de bons résultats financiers pour le groupe en 2020.

Verallia est initialement une entreprise du groupe Saint-Gobain, devenue indépendante en 2015, et depuis co-détenue par le fonds américain Apollo et la banque publique d'investissement (BPI). Verallia, leader européen et troisième producteur mondial de l’emballage en verre pour les boissons et les produits alimentaires, emploie en France près de 2500 personnes réparties sur sept usines, qui exploitent 14 fours.

A Cognac, le plan social prévoit notamment la non reconduction de l'un des trois fours, arrivé en fin de vie.

Cette verrerie, l'un des principaux employeurs de Cognac, était en 1979 l'un des fleurons de Saint-Gobain. « D'une superficie de 35 hectares, dont 8 couverts, cette unité emploie 1150 personnes et produit chaque année 200 000 tonnes de bouteilles, c'est-à-dire le dixième du marché national. L'usine de Cognac réalise 700 modèles et produit chaque jour entre 1 million et 1 300 000 bouteilles. »

Son directeur, M. Marzio, se montrait confiant sur la pérennité de son activité : « On peut penser que le verre étant l'un des plus anciens matériaux d'emballage connu, il a encore quelques chances de survie. A l'horizon 2000, on peut penser qu'on ne voie pas aisément de matériaux de remplacement pour tout ce qui est liqueurs, apéritifs et vins. »

A l'époque, les inquiétudes industrielles concernaient deux points principaux. D'abord, « le retour à la consigne est l'une des menaces qui pèsent sur la profession », selon M. Marzio : « C'est un grand risque pour la profession, qui se verrait alors suréquipée dans l'état actuel des verreries existantes en France. » Deuxième source de préoccupation, l'énergie, le secteur étant très gourmand en pétrole. Le directeur de la verrerie de Cognac indiquait ainsi être un « très gros consommateur d'énergie, avec environ 100 tonnes de fioul par jour. »

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