Les chiffres font froid dans le dos. En 2019, l'Académie nationale de médecine dévoilait que l'arrêt cardiaque inopiné est responsable de 40 000 à 50 000 décès par an en France dont un tiers a moins de 55 ans. Si les chances de survie vont de 20% à 40% des les pays anglo-saxons et scandinaves, elles ne sont que de 3 à 4% en France. En cause ? Les Français manquent de connaissances sur les comportements pouvant sauver une vie.
Afin de former les personnes aux gestes de premiers secours, une loi a été proposée à l'Assemblée nationale et vise à sensibiliser 80% de la population française d'ici 10 ans aux gestes qui sauvent. Le texte prévoit également de créer une journée nationale de lutte contre l'arrêt cardiaque.
En 1973, un reportage de l'ORTF expliquait les gestes de premiers secours dont le bouche à bouche et le massage cardiaque : "Ce peut être un noyé, un électrocuté, une victime d'accident de la route. Tous ont un point commun. Ils ont cessé de respirer. [...] Faire respirer un accidenté qui ne respire plus est un geste d'urgence absolue. Ce geste, chacun de nous peut l'accomplir. Il existe une méthode très simple qui est le bouche à bouche. Le premier geste consiste à nettoyer la bouche avec ses doigts pour libérer ses voies respiratoires puis à renverser sa tête en arrière en tirant le menton vers le haut afin de permettre le passage de l'air. [...] Le massage cardiaque consiste à appuyer avec le plat de la main sur un point précis situé à la pointe du thorax en exerçant de façon rythmée une pression par seconde."
En 2019, seuls 15% des Français étaient formés aux gestes qui sauvent.