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En 1964, on encourageait l'usage du plastique jetable

En 1964, on encourageait l'usage du plastique jetable

Pour lutter contre le fléau du plastique qui menace les écosystèmes, un sommet se tient à partir du 29 mai à l'Unesco à Paris. Il y a près de 60 ans, en plein cœur des Trente Glorieuses, la société française se mettait à l'heure du tout jetable. Sans trop se poser de questions.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 04.01.2021 - Mis à jour le 29.05.2023
Une grande vague des "emballages perdus" - 1964 - 01:03 - vidéo
 

L'ACTU.

Une session de cinq jours de discussions s'est ouverte lundi 29 mai à l'Unesco à Paris afin de tenter d'avancer vers un traité pour mettre fin à la pollution du plastique. Des mesures, nationales, ont été mises en place. Comme en France où depuis le 1er janvier 2023, la restauration rapide n'a plus le droit de fournir des contenants jetables à ses clients consommant sur place. Qui bien souvent étaient en plastique.

LES ARCHIVES.

Au milieu des années 1960, en plein cœur des Trente Glorieuses, l'attitude des industriels et des Français en général était tout autre. C'était alors l'essor de la civilisation du plastique, et ce reportage des « Actualités françaises » présenté en tête d'articles illustre parfaitement cet état d'esprit. Il rendait compte de la tenue du salon de l'emballage, au tout nouveau Cnit de la Défense. Le commentaire évoquait le changement de comportement du consommateur : « Réputé jadis grand collectionneur de récipients vides, le Français s'habitue à tout jeter après usage. »

Le salon récompensait les industriels qui mettent en œuvre cette nouvelle philosophie du tout-jetable : « Fait significatif, l'un des oscars du salon est allé à une société qui révolutionne la distribution des vins de consommation courante avec un emballage ultra léger, non consigné. Donc le vin lui-même se plie au nouveau style. »

Du vin dans des bouteilles en plastique

Un nouveau style, c'est-à-dire des bouteilles en plastique, « fabriquées en grande série près de Marseille, ces majorettes qui ne pèsent que 36 grammes ne servent plus strictement qu'à l'acheminement du vin, du lieu d'embouteillage à la table où il sera consommé. »

Le commentaire se faisait alors philosophe, reconnaissant le gain de temps de ces nouvelles pratiques pour le consommateur - et la fameuse ménagère des Trente Glorieuses - : « À la bouteille d'hier qu'il fallait récupérer, laver, au prix d'une manutention coûteuse, succède aujourd'hui la bouteille que l'on jette, purement et simplement. La vie moderne est la grande ennemie du temps perdu et le jour n'est peut-être pas si loin où, le repas terminé, le couvert, au même titre que la bouteille, retournera aussitôt au néant. Expéditif et tellement reposant ! »

Dossier sur le fast-food
1981 - 06:54 - vidéo

Le retour au néant du plastique ne faisant pas partie des dernières innovations, il est désormais interdit pour les clients mangeant sur place dans les fast-foods. Un changement radical puisque dès ses débuts en France, la restauration rapide en faisait un usage massif comme le montre cette archive de 1981.

Pour les créateurs de contenus

Vous souhaitez créer des contenus sur le sujet de la pollution liée au plastique à partir de nos archives ? Un dossier de clips prêts à publier sur les lanceurs d'alerte ayant mis en lumière ce fléau est disponible sur mediaclip, notre offre destinée aux professionnels du numérique.

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