Aller au contenu principal
16 février 2005 : le protocole de Kyoto entre en vigueur

16 février 2005 : le protocole de Kyoto entre en vigueur

Le 11 décembre 1997 était signé l'un des accords cadre dans la lutte contre le réchauffement climatique, le protocole de Kyoto. Cet accord international visait à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ratifié par 141 pays en 1997, seules 38 nations acceptaient finalement de l'appliquer en 2005.

Par Florence Dartois - Publié le 13.02.2020 - Mis à jour le 09.12.2022
Entrée en vigueur du protocole de Kyoto - 2005 - 01:42 - vidéo
 

L'ACTU.

La signature de du protocole de Kyoto a 25 ans. Le 11 décembre 1997 était ratifié cet accord international visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre et s'ajoutant à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques adoptée au Sommet de la Terre de Rio en 1992.

L'ARCHIVE.

Le 16 février 2005 le protocole de Kyoto entrait en vigueur. Dans l'archive en tête d'article, l'édition nationale du 12-14 de France 3 consacrait un sujet aux enjeux de cet accord, signé 8 ans auparavant.

La journaliste résumait ainsi le contexte de l'accord : « Avec l'entrée en vigueur aujourd'hui du protocole de Kyoto, 34 pays industriels, mais pas les États-Unis, sont désormais tenus légalement de réduire d'ici à 2012 leurs rejets de gaz à l'origine du changement climatique. Il s'agit essentiellement du Japon, de l'UE, du Canada et de la Russie. Le protocole a été adopté le 11 décembre 1997. La communauté s'engage à réduire ses émissions de gaz à effets de serre d'un montant précis pour prévenir les effets du réchauffement climatique annoncé. »

Elle dressait ensuite le panorama des effets déjà visibles du réchauffement climatique : « De fait, la fonte des banquises a déjà commencé et menace d'extinction l'ours blanc. Les courants marins ne régulent déjà plus le climat comme auparavant. Et si rien n'est fait le niveau de la mer s'élèverait de 5 mètres d'ici à la fin du siècle. Responsable : la pollution des pays industriels. Les pays pauvres seraient les plus touchés à cause d'une sécheresse endémique. 34 pays industriels sont tenus de réduire d'ici à 2012 leur rejet de gaz à effet de serre. »

L'absence des États-Unis décriée

Lætitia de Marez, chargée de la Mission climat à Greenpeace se montrait pessimiste sur l'application de l'accord : « On peut douter de l'efficacité de ce protocole parce que le plus gros émetteur mondial, que sont les États-Unis, sont encore absents de ce protocole et restent obstinément isolés par rapport à la communauté internationale sur le dossier du climat. »

Le commentaire concluait : « Pour réduire ses émissions d'au moins 8% en 2012, l'Union Européenne doit encore réduire la place de l'automobile et économiser l'énergie sous toutes ses formes sauf nucléaire. Pour cela, chacun de nous doit se responsabiliser. »

Une subtilité de l'accord : le droit à polluer...

Dans le même journal, le sujet suivant évoquait la mise en place par l'Europe d'un marché du « droit à polluer » : les entreprises qui émettaient beaucoup de CO2 pouvaient racheter à celles qui en émettaient moins des quotas de pollution. Une manière habile de contourner l'accord.

C'était la principale mesure concrète issue du protocole de Kyoto : « Les 25 pays de l'Union ont décidé, au début de l'année, de mettre en place ces prochaines semaines une bourse du gaz carbonique (C02) afin de respecter leurs engagements environnementaux. L'UE doit réduire de 8 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2012 au plus tard. Plutôt que de taxer les entreprises polluantes ou de les contraindre par la loi, les 25 ont décidé de s'en remettre à la régulation du marché. »

Dans l'archive ci-dessus, Claude Jeandron, directeur adjoint développement durable à EDF, justifiait la mise en place de ce système : « Il se peut qu'on soit acheteur de quotas, notamment si une année il y a peu de pluie ou de neige, la production hydraulique s'en ressent et à ce moment-là… une année comme ça, il se peut qu'on dépasse les quotas alloués de CO2. »

Trop de quotas aux industriels

La France qui émettait relativement peu de CO2, notamment grâce au nucléaire avait émis des quotas très généreux, ce qui décevait les associations écologiques comme le déplorait Édouard Toulouse, responsable du programme changement climatique à WWF : « Si on veut que ce système soit efficace, il faut que ce système ne soit pas trop laxiste et soit suffisamment contraignant pour inciter les industriels à innover, à développer des industries plus propres. Malheureusement, en donnant trop de quotas aux industriels, on leur permet de polluer beaucoup. »

La journaliste concluait par ce constat : « Prochaine étape en 2008, limiter la pollution en CO2 de l'automobile et du transport aérien et maritime. En France, le secteur des transports est responsable de près d'un tiers des émissions de gaz à effets de serre. »

Des archives pour aller plus loin

20 heures le journal : Accord Kyoto, explication et utilité. Le protocole de Kyoto visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à l'origine en partie du réchauffement de la planète, entre en vigueur aujourd'hui. Des explications sur l'utilité de ce protocole sur images d'archives, infographie, images d'illustration et télé-trottoir. (16 février 2005)

20 heures le journal : Kyoto au quotidien. Les gestes quotidiens pour éviter de trop rejeter de gaz carbonique dans l'atmosphère. Explications sur images d'illustrations et infographie. (16 février 2005)

20 heures de France 2 : ouverture conférence Kyoto. Ouverture du Sommet de la Terre à Kyoto réunissant les représentants de 165 Etats. Ils vont négocier jusqu'au 10 décembre pour parvenir à un protocole sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. (1er décembre 1997)

Inter treize quatorze : accords de Kyoto ratifiés par 141 pays : un premier pas. Le protocole d'accord de Kyoto, ratifié par 141 pays entre en vigueur. Nathalie Fontrel donne quelques explications sur cet accord et sur les conséquences que cela aura sur le climat. (Audio, 16 février 2005)

S'orienter dans la galaxie INA

Vous êtes particulier, professionnel des médias, enseignant, journaliste... ? Découvrez les sites de l'INA conçus pour vous, suivez-nous sur les réseaux sociaux, inscrivez-vous à nos newsletters.

Suivre l'INA éclaire actu

Chaque jour, la rédaction vous propose une sélection de vidéos et des articles éditorialisés en résonance avec l'actualité sous toutes ses formes.