« Au commencement était le Verbe. Pourquoi, Papa ? ».
Le dernier film du grand Tarkovski, qui s'éteindra six mois après la projection du film au Festival de Cannes : une œuvre-testament qui déroule toutes les obsessions du maître. Alexandre, un écrivain à succès, a réuni ses proches sur une île désertique pour fêter son anniversaire. Dans cet endroit qu'on croyait à l'abri des tourments, une catastrophe nucléaire mondiale surgit (le film est curieusement contemporain de Tchernobyl). La fin du monde est pour demain. Un mystérieux facteur, grand lecteur de Nietzsche, poussera Alexandre au Sacrifice pour sauvegarder le monde et annuler la catastrophe… Tourné sur l’île suédoise de Gotland avec de proches collaborateurs de Bergman (dont le grand directeur de la photographie, Sven Nykvist), Le Sacrifice évoque en creux le désespoir d’un auteur épuisé par la censure qui sévit en URSS. On y croise l'actrice française Valérie Mairesse, revenue de ses années Splendid. Et on y retrouve, plus que jamais, toute l’ombre mélancolique et mystique qui plane sur la filmographie du cinéaste : la mort, la solitude, le matérialisme, l'importance du rite, le temps qui passe, la dévotion… Un élégant chant du cygne, auréolé d'un Grand prix spécial du jury à Cannes.
madelen fait son cinéma : « Le sacrifice » de Andreï Tarkovski
Tous les jours madelen, l'offre de streaming illimité de l'INA, vous propose une séance de cinéma. Aujourd'hui, le Grand Prix spécial du jury à Cannes en 1986, quelques mois avant la mort de Tarkovski. Une œuvre testament inoubliable.