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«Le plus grand spectacle du monde», c'était la Callas à Paris en 1958

«Le plus grand spectacle du monde», c'était la Callas à Paris en 1958

Le 19 décembre 1958, Maria Callas chantait pour la première fois à l’Opéra Garnier de Paris pour un gala donné en faveur des œuvres de la Légion d’honneur. Un concert inoubliable à retrouver pour la première fois en vinyle et CD. Une édition INA en partenariat avec Diggers Factory.

Par l'INA - Publié le 25.11.2021 - Mis à jour le 30.11.2023
INA

«Le plus grand spectacle du monde». C'est par ces mots que le premier concert de Maria Callas à Paris fut annoncé dans la presse. Le concert est en effet exceptionnel. Un an plus tôt, la diva aphone fut contrainte d'arrêter sa représentation de La Norma à Rome. Largement critiquée par les Italiens et épuisée par les multiples spectacles à travers le monde, la diva se met en retrait. Un an plus tard, elle revient sur le devant de la scène avec un récital de son choix.

En présence du président de la République René Coty (dont ce serait la dernière sortie officielle, avant la passation des pouvoirs à Charles de Gaulle) et du tout Paris, l'événement est immense. La soirée est diffusée en Eurovision. Maria Callas espère bien montrer à ses contradicteurs italiens qu'elle sait tenir ses engagements, à condition d’être en état de le faire. Pour ce gala de charité en faveur des œuvres de la Légion d'honneur, elle renonce même à son cachet de 5 millions de francs, le plus important versé par l’Opéra de Paris à l'époque. À la télévision, Pierre Tchernia précise que la circulation automobile a diminué de moitié pendant la diffusion du concert.

Une promesse

Un peu plus tard, au Ritz, une Maria Callas radieuse revenait devant trois cents journalistes sur l'épisode de l’année précédente : « Après mon affaire de Rome, les Français ont été les seuls à essayer de comprendre ce qui m’était arrivé... J’ai été tellement touchée par le comportement des journalistes français que j’ai juré de venir chanter pour vous remercier... d’ailleurs, j’ai appris le français bien avant l’italien ».

Le concert de Paris marque un événement heureux pour la cantatrice. « Je me sens incapable de dire à quel point je suis reconnaissante aux Parisiens de l’accueil inoubliable qu’ils m’ont réservé », a-t-elle dit.

DISQUE I

I. Norma de Bellini (extraits). Interprétation : Maria Callas (Norma) et Jacques Mars (Oroveso, père de Norma).

  • 1. Mise en relation avec l’Opéra 0’10
  • 2. Annonce 1’08
  • 3. Sediziose voci 4’48
  • 4. Casta diva 6’50
  • 5. A ! Bello a me ritorna 3’40

Il. Trovatore de Verdi (extraits). Interprétation : Maria Callas (Leonora) et Albert Lance (Manrico, le Trouvère)

  • 6. D’amor sull’ali rose 6’29
  • 7. Miserere 4’55
  • Il Barbiere di Siviglia de Rossini (extraits). Interprétation : Maria Callas (Rosina)
  • 8. Overture 6’18
  • 9. Una voce poco fa 6’27

DISQUE II

Tosca de Puccini (deuxième acte). Interprétation : Maria Callas (Tosca), Tito Gobbi (Scarpia), Albert Lance (Mario), Louis Rialland (Spolette), Jean-Pierre Hurteau (Sciarrone).

  • 1. Tosca, e un buon falco 2’32
  • 2. Ell a vera per amor del suo Mario 3’42
  • 3. Tal violenza ! 4’07
  • 4. Ed or fra noi parliam da buoni amici 3’48
  • 5. Orsu, Tosca, parlate 3’40
  • 6. Floria ! Amore ! 2’58
  • 7. La povera mia cena fu interrota 1’16

Avec les Chœurs et l’Orchestre de l’Opéra de Paris, dirigés par Georges Sebastian.

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