William Abello, chef décorateur pour le cinéma, forme aux tournages éco-responsables.
L’éco-responsabilité concerne aussi l’audiovisuel. Déchets, déplacements, consommation d’énergie : lors de la réalisation d’un film, le quart des émissions de CO2 rejetées dans l’atmosphère provient des plateaux de tournages. Pour respecter les objectifs de neutralité carbone préconisés par le GIEC, les acteurs de l'audiovisuel ont créé Ecoprod en 2009, un collectif pour les aider à réduire l’impact environnemental dans leur secteur.
Pour répondre au défi climatique, la formation des professionnels est une solution recommandée par le CNC (Centre national du Cinéma et de l’Image Animée) dans son Plan d’Action ! qui débute en 2022. Le 3 octobre, l’INA et la Commission Supérieure Technique de l’Image et du Son (CST), lancent leurs premières formations éco-responsables en régie et décoration. D’une durée de 17 jours, elles permettent d’adapter les pratiques du métier aux enjeux écologiques. Et offrent une certification.
William Abello est membre fondateur d'Ecoprod et enseignant lors de ces formations. Selon lui, «la régie et la décoration représentent à elles seules 45 % de l’empreinte carbone». «Si on arrive à la réduire de 50 %, ce qui est tout à fait possible, on aura fait un gros bond», explique celui qui est aussi chef décorateur pour le cinéma.
5 solutions simples pour un tournage éco-responsable
1. Installer des bacs de tri
2. Penser local pour la nourriture, la main d’œuvre, les matériaux, etc.
3. Privilégier les LEDs ou des éclairages peu énergivores
4. Demander aux équipes de tournage d’éteindre la lumière en partant ainsi que le matériel électronique non utilisé
5. En fin de tournage, récupérer les vêtements et accessoires pour les réutiliser lors d’un prochain tournage, pour les vendre, les louer ou les donner à des organismes qui les recyclent
Source : le guide de l’éco-production téléchargeable sur le site d’écoprod