La guerre de 30 ans des acharnés anti-IVG
80 % des 15-30 ans estiment crédibles les sites d'informations sur la santé. Et ça, les anti-IVG l'ont bien compris. Ils ont mis au point des sites, ressemblant à des sites du gouvernement. A l'aide de témoignages, dont il est impossible de vérifier la véracité, et à l'aide d'un numéro vert, ils ont un seul but : décourager la femme de procéder à un avortement. Une journaliste de France 2 a fait le test.Le gouvernement étudie un projet de loi pour condamner les auteurs de ces sites en étendant le délit d'entrave à l'avortement.Car si ce combat contre l'IVG prend une nouvelle forme, il ne date pas d'hier. Dans les années 90, des commandos investissaient les maternités ou les centre d'IVG pour empêcher les opérations. Un mode opératoire copié des Etats-Unis : la prière dans les couloirs, mais aussi une chaine humaine dans les blocs opératoires, ou une pression sur le personnel de l'hôpital et sur les patientesRien qu'en 1990, 40 centres pratiquant l'IVG ont été visés par ces commandos. En 1993, la loi de délit d'entrave à l'avortement est votée. Entre 1994 et 2014, il y a eu 196 condamnations pour délit d'entrave à l'IVG. Des peines qui n'arrêtent pas pour autant les acteurs du mouvement comme Xavier Dor qui compare l'avortement à l'holocauste. Le délit d'entrave à l'IVG a déjà été renforcé en 2001 et 2014. Ce qui n'empêche pas les associations anti-IVG de maintenir la pression sur les femmes.
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Générique | Rédacteurs en chef : Richard Poirot, Géraldine Cornet Lavau |