Le tissage à bras et la restauration de la chambre du Roi

Présentation par Gérald VAN DER KEMP, conservateur en chef de Versailles, du tissu de l'alcove de la chambre du Roi, recrée par un atelier lyonnais. Gros plan sur le tissu de l'alcove : soierie lyonnaise d'or et d'argent sur fond rouge . Visite de l'atelier de tissage à Lyon et interview off de l'artisan qui fabrique avec la technique du tissage à bras le tissu de l'alcôve en soie brodée d'or : "C'est quelque chose qu'on ne fait qu'une fois dans sa vie.Ce métier à tisser n'a jamais été utilisé avec un fil de cinquante millièmes d'or. Cela augmente la difficulté du tissage car le fil est très dur vu le poucentage d'or.Chaque coup de pédale représente à peu près quarante kilos et il faut compter dix mille coups de pédale dans la journée.Sur ce brocart, je progresse de trois centimètres par jour et il faut faire 42 mètres. J'en ai jusqu'à la retraite". Différents plans de l'artisan au travail sur son métier à tisser. Interview M. Tassinari, soyeux lyonnais, à propos de l'avenir du tissage à bras : "Il y a 20 ans, la moitié de la production de l'atelier était destiné à une clientèle particulière et l'autre moitié aux palais nationaux. Aujourd'hui, nous travaillons à 90% pour les palais nationaux. Nous risquons de manquer de tisseurs, il n'est pas pensable d'engager un jeune dans la voie du tissage à bras si nous n'avons pas l'assurance de lui fournir du travail dans les années à venir.