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Mots croisés/Francois Hollande et Nicolas Sarkozy

Mots croisés/Francois Hollande et Nicolas Sarkozy

20H F2 - 12.02.1998 - 24:25 - vidéo

Premier d'une série de débats politiques en prévision de la campagne électorale pour les élections régionales du 15/03/98. Nicolas SARKOZY, secrétaire général du RPR, et François HOLLANDE, premier secrétaire du PS, sont accompagnés de Arlette CHABOT et Alain DUHAMEL. - SARKOZY : "je ne savais pas que la lutte contre le cumul des mandats était une priorité du gouvernement JOSPIN, le nombre des mandats est aujourd'hui limité à 2 ; cette mesure est démagogique et inutile car elle coupe les parlementaires des réalités locales ; ils occuperont leur temps à construire des cathédrales juridiques". - HOLLANDE : "c'est une mesure de bon sens, les élus doivent être disponibles, c'est une volonté des Français il faut en tenir compte ; les opposants sont ceux qui sont concernés, on pourra garder un mandat local, mais pas de présidence (Ndldoc : il cite le cas d'un cumulard de droite fameux, sans le nommer )". - SARKOZY : "nous ne sommes pas d'accord ; depuis 8 mois, plusieurs décisions importantes ont été prises, mais elle ne sont pas le choix du bon sens 1°) sur L'IMMIGRATION (alors que tous les autres pays resserrent leurs lois) 2°) sur la NATALITE (vous avez démantelé la politique familiale) 3°) sur les EMPLOIS AUBRY (trop d'emplois publics) 4°) sur les 35 HEURES". - HOLLANDE : "depuis 8 mois, on a remis le pays sur les rails de la croissance grâce au soutien de la consommation, on a repris le mécanisme de lutte contre le chômage ; quant à l'IMMIGRATION, nous avons voulu retrouver un équilibre, car les lois Pasqua étaient inapplicables et créaient des situations inextricables". - Interruption de SARKOZY : "120.000 clandestins se sont déclarés, 20.000 ont déjà été régularisés, ceux qui ne le seront pas seront-ils expulsés ?". - HOLLANDE : "oui, il y a des critères de régularisation : la situation familiale, le travail, durée de présence ; les autres seront reconduits à la frontière ; vos lois étaient incantatoires". - SARKOZY : "tout laxisme en la matière se paye par un appel d'air encore plus grand". - HOLLANDE : "à l'église Saint Bernard vous avez ouvert des portes à la hache pour finalement n'expulser personne ; concernant la FAMILLE, nous avons augmenté l'allocation de rentrée scolaire, augmenté les prestations familiales, même si elles sont passées sous condition de ressources". - SARKOZY : "la suppression de l'AGED empêche les familles de créer des emplois ; les emplois familiaux sont un foyer d'embauches ; vous avez supprimé la demi-part supplémentaire aux veuves et aux femmes seules élevant un enfant". - HOLLANDE : "le système de déduction fiscale que vous aviez mis en place permettait de réduire jusqu'à 45.000 F de son impôt et on se retrouvait avec un employeur non imposable et un employé redevable ; nous avons réduit de moitié la somme déductible". - Echange houleux et polémique sur la déduction fiscale. - HOLLANDE : "nous sommes fiers des EMPLOIS JEUNES". - SARKOZY : "c'est une erreur de faire croire aux jeunes que leur avenir est dans l'administration, je crois aux emplois d'utilité sociale ; j'ai créé 5 emplois jeunes à Neuilly sur Seine (NdlDoc : il l'avoue sous la pression insistante de HOLLANDE) ; l'avenir des jeunes est dans les entreprises pas dans l'administration". - HOLLANDE : "les 35 HEURES vont permettre de créer des emplois, ce n'est pas une mesure autoritaire, ça ouvre le champ de la négociation ; il y a 3,5 millions de chômeurs en France, il y a des gens qui travaillent à temps partiel et touchent donc moins que le SMIC ; j'espère que la croissance plus les 35 heures plus les emplois jeunes crééront des emplois". - SARKOZY : "c'est une triple erreur, l'Allemagne vient d'y renoncer ; 1°) il y aura partage des salaires, c'est une erreur sociale 2°) erreur économique de partager la pénurie au lieu de partager la richesse 3°) le travail est une libération, il rend sa dignité à l'homme ; vous faites un contresens total, c'est un mensonge que de le faire croire ; Martine AUBRY fait faire sur elle des portraits complaisants la montrant au travail 18 heures par jour, qu'attend-elle pour s'appliquer la réduction à elle-même". - "Laissez moi parler ". - HOLLANDE : "les chômeurs veulent un emploi". - SARKOZY : "il faut baisser les impôts et les dépenses publiques ". - HOLLANDE : "pendant 4 ans la droite a attendu la croissance ; laissez ce gouvernement poursuivre sa logique". - SARKOZY : "en même temps qu'on fait l'Euro, on fait le contraire des autres pays, nulle part c'est fait comme ici ". - HOLLANDE : "nous voulons utiliser des formules nouvelles et respecter nos engagements européens

Producteur / co-producteur France 2
Générique Journalistes : Arlette Chabot, Alain Duhamel Participants : François Hollande, Nicolas Sarkozy
Descripteur(s) allocation familiale, Aubry, Martine, campagne électorale, chômage, clandestin, cumul, élection régionale, emploi, expulsion, famille, France, gouvernement, homme politique, immigration, immigré, impôt, jeunesse, loi, mandat politique, monnaie, permis de séjour, politique économique, politique fiscale, POLITIQUE INTÉRIEURE, politique sociale, pouvoir politique, prestation sociale, projet, PS-France, recrutement, RPR-France, secrétaire de parti, temps de travail, travail, Union européenne
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