Les recherches du navire soupçonné d'avoir éperonné le Bugaled Breizh

Le ministre des Transports Gilles de Robien a promis aujourd'hui de "trouver et sanctionner gravement" le navire soupçonné d'avoir éperonné le chalutier français Bugaled Breizh, une recherche qui s'annonce difficile mais les chances de le retrouver ne sont pas nulles. Le chalutier qui a sombré il y a 5 jours au large des côtes britanniques avec cinq marins français à bord, a probablement été abordé violemment par un navire bien plus important que lui qui a quitté les lieux sans se signaler ni lui porter assistance, selon les premiers éléments de l'enquête. l'identification du navire va être difficile, a averti le Bureau enquêtes-accidents/mer (BEAmer). Dans la zone où la collision s'est produite les navires ne sont pas obligés de se signaler aux autorités anglaises chargées de surveiller le secteur. Certains bateaux pourraient donc ne pas apparaitre sur les relevés, mais le navire en cause pourra être repéré à son entrée dans un port : il a sûrement des traces de l'impact sur sa coque. En août 2002, le "Bow Eagle", chimiquier norvégien qui avait éperonné un chalutier français avait été repéré à son arrivée au port : les marques sur sa coque l'avaient confondu. Mais lors du procès en Norvège seul l'officier de quart a été condamné pour défaut d'assistance, les autres membres de l'équipage n'ont pas été inquiété. HELENE TANGUY : "il faut que nous arrivions à avoir un controle encore plus grand, il n'est pas pensable que l'on puisse laisser ainsi des bateaux partir après un acte pareil et ne pas pouvoir évenuellement les retrouver"