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Réactions tortures du général Aussaresses

Réactions tortures du général Aussaresses

19/20 Edition nationale - 03.05.2001 - 02:09 - vidéo

Le général Paul AUSSARESSES, ancien responsable français des services de renseignements à Alger, auteur d'un livre dans lequel il revendique crimes et tortures pendant la guerre d'Algérie, est sorti de l'ombre avec les révélations du "Monde" et de "l'Humanité" à la fin de l'an dernier. En publiant ce livre où il étale, sans regret, son comportement de tortionnaire, ce général qui pose pour les photos avec un pansement sur l'oeil gauche a relancé les interrogations sur le comportement de la France pendant cette période dramatique. Né en novembre 1918, le général AUSSARESSES se présente lui même comme un homme clé de la bataille d'Alger en 1957. Le général, qui se targue d'avoir exécuté le chef du FLN Larbi Ben M'HIDI, se réclame d'abord des Forces Interalliés à Londres en 1943 et 1944. Il rappelle que c'est dans ce cadre qu'il a fait ses "premières armes", avant de devenir membre du Service de documentation extérieure et de contre espionnage (SDECE, future DGSE). Il se présente comme le fondateur du 11ème Choc, bras armé du SDECE. Avant d'opérer en Algérie, il participe, en tant que chef de bataillon parachutiste à la guerre d'Indochine. En janvier 1957, il est chargé auprès du général Jacques MASSU, commandant la 11ème division parachutiste de rétablir l'ordre à Alger. A 82 ans le général AUSSARESSES réveille les horreurs de l'histoire et assure surtout ne rien regretter des tortures qu'il a infligé en Algérie. "C'est efficace la torture, la majorité des gens craquent et parlent. Est-ce que ça m'a posé des problèmes? Je dois dire que non. Je m'étais habitué à tout cela", assure-t-il dans le Monde. Sonore Lionel JOSPIN, premier ministre : "Les faits qui viennent d'être reconnus et presque revendiqués, constituent des exactions terribles, qui appellent de ma part, comme premier ministre de la République, une totale condamnation morale" Sonore Noël MAMÈRE, les Verts : "Pour fouiller dans notre mémoire, il faut une commission d'enquête parlementaire, avec des représentant du peuple accompagné d'historiens, pourquoi pas, auditionner, chercher, récolter tous les témoignages que nous pouvons afin de savoir si il y a réellement eu crime contre l'humanité, et ensuite demander à la justice de faire son oeuvre. " Sonore Claude GOASGUEN, "Démocratie libérale": "Nous n'allons pas faire une commission d'enquête sur des gens qui ont aujourd'hui 85 - 90 ans, qui feront remonter les souvenirs à 50 ans. Moi je veux voir les archives. Je suis historien de profession, il faut laisser d'abord travailler les historiens."

Producteur / co-producteur France 3
Générique Journaliste : Eric Thibault Participants : Lionel Jospin, Noël Mamère, Claude Goasguen
Descripteur(s) armée, Aussaresses, Paul, Démocratie libérale-France, député, France, gouvernement, Guerre d'Algérie, Les Verts-France, livre, polémique, POLITIQUE INTÉRIEURE, Premier ministre, réaction, Témoignage, torture
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